Depuis 1980 une poursuite a été intenté contre le gouvernement fédéral. Il s'agit de démontrer la notion de responsabilité
du gouvernement dans cette affaire de sécurité publique. Le système carcéral est défectueux, il doit être révisé afin
que des événements de la sorte ne se reproduisent plus. Malheureusement j'ai été témoin de combien d'autres cas où le système
a démontré que rien n'a changé. Pensons au jeune Alexandre Livernoche par exemple puisque ce dernier est un des cas qui aura
été le plus médiatisé. Il n'est pourtant pas le seul. Saviez-vous que vous côtoyez des personnes tout aussi dangereuses que
Mario Bastien ou Conrad Brossard dans vos activités quotidiennes? Même dans nos écoles, Brossard a été conférencier devant
vos enfants! Je me demande ce qu'il pouvait bien raconter là???
J'ai relevé aussi d'autres lacunes au niveau de la Commission des Libérations Conditionnelles du Canada. Quand les juges
font le travail adéquatement, quand le système carcéral le fait aussi , c'est la Commission qui rend des décisions douteuses
et qui vient défaire la tâche entreprise pour protéger les citoyens contre les individus les plus dangereux de notre société.
La mort de Mme Cécile Clément en est la preuve.
La chaîne est longue dans la justice sociale. En premier il y a l'éducation, puis la police, le système judiciaire (avocats
et juges), le système carcéral, la commission nationale des libérations conditionnelles, les maisons de transitions et par-dessus
tout le grand législateur i.e. le gouvernement qui établit les règles de conduite (lois) et les politiques pour protéger
le public, protéger nos libertés individuelles. Si un seul des maillons de cette chaîne s'affaiblit le gouvernement doit y
voir afin de corriger!
Le cas de Conrad Brossard démontre que celui-ci a bénéficié des faiblesses de chacun des ces maillons
à tour de rôle avec sa longue incarcération de plus de 37 ans entrecoupée de libertés de courtes durées mais suffisantes
pour faire de multiple victimes dont deux morts.
Je me suis fixé comme objectif de montrer au public une partie de la réalité que l'on nous cache.
Un rapport sur les circonstances qui ont conduit à la libération de Conrad Brossard est attendu depuis juillet 2002.
Bien que le rapport ait été complété et remis au gouvernement depuis septembre 2002, il n'a toujours pas été rendu publique
tel que promis. Pendant ce temps la famille de Mme Clément se pose toujours des questions. Ils en sont maintenant a plus d'un
an après sa mort et la douleur est toujours présente. Autour d'eux, la population qui avait été choquée au moment des événements,
oublie et la famille reste avec l'amertume et l'incompréhension. Le temps ne guérit que ceux qui ne sont pas blessés directement
et sert bien le gouvernement quand vient le temps pour ce dernier de répondre des lacunes du système.
Moi-même, je suis toujours en quête de réponses et chaque pas en avant me guérit d'une certaine façon. La route est longue
et avec peu de ressources mais une grande détermination je reste debout.
J'ai grand besoin de vous devant la tâche que je me suis donné...
Le temps ne guérit pas les victimes directes et indirectes, ce sont les réponses qui aide la guérison!