Une réalité qui me dépasse
Depuis 1980, j'ai été agressé par notre système à trois reprises. Brossard aura été
l'instrument du système pour être l'obstacle au recouvrement de ma santé psychique et émotionnelle. En effet, en plus des
événements de juillet 1980, en 1987 le système a remis en liberté conditionnelle Brossard dans un programme de réinsertion
social i.e. une maison de transition à temps partiel (autre aberration) quatre jours semaines pour permettre à ce Monsieur
de rejoindre notre belle société comme individu, comme partenaire, comme homme libre... (Un loup dans la bergerie).
C'est dans la première semaine de ce programme que Brossard a commis une tentative
de meurtre sur une femme du quartier Rosemont à Montréal. Conscidence fâcheuse dans le fait que j'habitais le quartier Rosemont
depuis quelques semaines au moment de la perpétration de son crime crapuleux qui lui aura valu une peine supplémentaire d'une
seconde perpétuité.
Pourtant, je venais de traverser un véritable enfer dans ma longue conquête de ma propre
réinsertion sociale et ce avec bien peu de programmes d'aide. Lorsque j'ai appris la nouvelle de ce nouvel attentat de la
part du même criminel agresseur, je ne pouvais pas comprendre ce qui se passait et l'effet que cela eut sur moi me projeta
en arrière encore une fois, je devais repartir à zéro avec un grand sentiment de confusion. Je venais de perdre totalement
confiance envers la société, envers le système, envers notre gouvernement, à tout le moins envers ceux qui dirigent, les décideurs.
Même les mots de réconforts qui sont venu de toute part à l'époque de 1980 venaient de perdre leurs sens.
C'est ainsi que les années ont passé sans que je ne puisse me faire entendre, sans
que je ne puisse agir. J'avais été agressé une deuxième fois et cette fois encore j'en fut estomaqué, je fus bouche bé pour
une très longue période, j'ai retenu mon souffle une deuxième fois.Il fallait bien que je trouve le moyen de survivre et de
chasser la douleur de ce nouveau traumatisme qui venait s'ajouter au premier, ce dernier n'avait pas été digéré encore.
Vint 2002 et les événements que l'on connaÎt en rapport avec le meurtre crapuleux d'une
innocente dame de Trois-Rivières Mme Cécile Clément. Cette fois encore le nom de Conrad Brossard faisait les manchettes et
on le recherchait en rapport avec cette affaire. Cette fois, il n'y avait pas de survivant de la scène et ce sont des preuves
circonstancielles qui ont mené à Conrad Brossard.
Que pouvait t-il bien faire en liberté celui là encore une fois????????????
De mon coté, je me bats pour une vie mais ce que j'atteins à peine c'est la survie.
Quand aurais-je le droit de vivre en liberté et en sécurité?????? QUAND?
Quand je parle, les gens semblent touché par mon histoire. Ils sont choquer, abasourdi,
ils ne comprennent pas plus que moi. Quand je parle de ce que je vis, les gens me trouve négatif. Il y a quelque chose que
les gens oublient, c'est que ma vie est beaucoup plus que le fait d'avoir été attaqué par quelqu'un, ou beaucoup plus que
ce qui me touche et me fait réagir. Mais de quoi les gens s'attendent-ils à m'entendre parler?
Je peux parler de mes aspirations mais encore là je suis jugé comme une personne négative.
Aujourd'hui, la société n'a plus le temps de rêver. La consommation, le système, la
vitesse, tout est fonction de ne pas rêver mais plutôt de vivre ses rêves tout de suite et payer plus tard. Je fais partie
d'une race en voix d'extinction, la race des rêveurs. Les moyens financiers dont je dispose ne sont pas le seul facteur qui
fait de moi un rêveur, une personne qui matérialise ses rêves quand il en a les moyens, mais aussi l'éducation que j'ai reçu
est en grande partie responsable de cet état de fait. J'ai appris à atteindre mes rêves par le travail et l'économie. J'ai
appris à ne pas vivre au dessus de mes moyens.
Le système est bien rodé et fonctionne bien. La plupart des gens sont piégé par notre
société de consommation. La vie passe rapidement, il ne faut pas perdre de temps. Le système se protège en ne permettant pas
aux gens de s'arrêter pour réfléchir, pour faire le point ou même pour se faire des valeurs de sociétés. Aujourd'hui les valeurs
sont préfabriquées et on en fait la propagande sur Internet et à travers la télévision.
Il faut réagir, il faut agir...